La gravité et l’urgence de la situation conduisent Animal Cross à proposer des mesures radicales :  la création de zones sanctuarisées représentant 30% du territoire métropolitain terrestre à l’horizon 2030.
Ces espaces sont constitués de zones strictement protégées ou de zones préservées.

Leur protection doit aller plus loin que les principes de la loi pour la reconquête de la biodiversité du 28 août 2017 (principe du pollueur payeur, principe de non régression, principe de solidarité écologique). Les zones les plus protégées, appelées sanctuaires, doivent être déclarées personnalités juridiques.

Pour une meilleure compréhension : 

La croissance démographique de l’humanité, la surconsommation et le comportement humain qui consiste à vivre sans respecter les autres règnes -animal, végétal ou minéral- conduisent inexorablement à l’épuisement des ressources naturelles et à l’agonie de toute la planète.

Aujourd’hui, en France, force est de constater que la réglementation mise en place pour protéger les espaces naturels est insuffisante pour préserver la faune sauvage et son habitat. Et l’on ne semble envisager la nature que soumise aux desideratas humains.

Mais que se passe-t-il à l’étranger ? Des philosophes et juristes d’avant-garde ont-ils entrevu une autre façon d’organiser notre relation avec la nature ? Ces idées s’appliquent-elles dans d’autres pays ? Lire l’article

Les parcs nationaux, régionaux et autres réserves naturelles sont des organisations totalement insuffisantes pour protéger la nature au regard des enjeux. Animal Cross en fait une analyse critique et propose quelques idées pour faire émerger une transition. Lire l’article

Les espaces qu’Animal Cross propose sont composés de 3 zones :

Zone A : Les sanctuaires strictement protégés avec personnalité juridique

La présence humaine (et ses activités) ainsi que les animaux domestiques y sont interdits.  La nature évolue sans intervention de l’homme. Si nécessaire, un animal domestique errant dans cette zone peut être capturé par la BIE (Brigade d’Intervention Environnementale) **, pour être remis à son propriétaire, moyennant amende forfaitaire. En cas de danger majeur pour la Nature, une intervention de secours pourrait être déclenchée. Tout survol à basse altitude est interdit.

Les sanctuaires sont protégés grâce à leur personnalité juridique.

La zone A est automatiquement entourée d’une zone B.

Zone B : Les zones sanctuaires préservées

Les habitations et les activités humaines existantes y sont conservées. Cependant, aucune nouvelle construction à destination d’habitation, de commerce ou d’industrie, n’est autorisée. La restauration et la mise aux normes des bâtiments déjà existants sont privilégiées.

Les activités agricoles végétales sont obligatoirement exercées en agriculture biologique.

Les élevages doivent suivre les principes et règles de l’agriculture biologique, avec pour les animaux un accès systématique au plein air ; aucune mutilation n’y est autorisée (écornage, castration, caudectomie, ébecquage…), et une attention particulière est portée au bien-être animal. Le nombre d’animaux par élevage et le nombre d’élevages sont limités. L’écobuage est strictement interdit.

La chasse et la pêche sont interdites. La cueillette (champignons, plantes médicinales et comestibles autorisées) est réglementée, et les formations ou l’accompagnement par un guide naturaliste sont conseillés.

Les chiens sont obligatoirement tenus en laisse.

Ces zones seront soumises à des contrôles renforcés et réguliers afin de faire respecter la protection de l’environnement en général, et de la faune en particulier.

Zone C : Les zones sanctuarisées à restaurer

Les zones C sont des espaces qui ont été abimés ou pollués, et qui doivent être restaurés puis protégés.

La chasse, la pêche, et l’écobuage y sont strictement interdits.

Un plan définit les objectifs et modalités de restauration et de protection.

Organisation proposée

Une nouvelle commission émanant du ministère de la transition écologique, sera chargée de délimiter les zones sanctuarisées.

Cette commission nationale sera constituée majoritairement d’experts et d’associations de protection environnementale, et animale. Une fois ces zones définies, un bureau exécutif sera créé localement par zone, avec les rôles et fonctions suivantes :

-Il sera composé de membres non-chasseurs. Ces membres seront issus d’associations de protection environnementale et animale et de l’Agence Française de la Biodiversité.

-Ce bureau exécutif représentera cette zone sanctuaire, et sera apte à plaider la cause des éléments de la nature présents (animal, végétal, minéral).

-Les zones sanctuarisées respectent le principe de non régression, selon lequel la protection de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante. En fonction de l’évolution de l’écosystème et des actions entreprises, une zone peut changer de catégorie ; par contre, une zone peut évoluer uniquement des catégories C vers A, et non l’inverse.

Dans un but d’efficacité, les zones à sanctuariser seraient redessinées en priorité à partir des :

  • Zones non protégées mais abîmées (marais, carrières, bois, terrains surexploités)
  • Zones montagnes
  • Forêts domaniales et communales
  • Réserves naturelles
  • Zones Natura2000
  • Parcs naturels régionaux
  • Parcs nationaux

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