Cette année 2022 a été marquée par plus d’une centaine d’enquêtes de maltraitance et de nombreuses actions en faveur de la faune sauvage et de la libre évolution de la nature. Parce que chaque année, Animal Cross se bat pour les animaux domestiques, les animaux sauvages et l’environnement. Retraçons ensemble quelques moments forts de cette année 2022 :

Plus d’une cinquantaine de chiens et de chats, et une soixantaine d’équidés ont été sauvés et mis à l’adoption grâce aux familles d’accueil et à votre soutien.
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Cette année fut marquée par de nombreux drames humains : propriétaires décédés, hospitalisés, incapacité à s’occuper de son animal. Les conséquences sur les animaux ont été multiples : Animal Cross est intervenu pour prendre en charge Gribouille, Kittie ou Taisse qui ont tous retrouvé une famille aimante pour les accueillir.
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Les chiens de chasse, souvent mal aimés, ont payé eux aussi un lourd tribut avec de nombreux abandons. Laissés dans un état pitoyable, ils n’étaient que souffrance et parfois les mamans venaient juste de donner naissance à leurs petits. Aujourd’hui encore, ces chiens sont en famille d’accueil et cherchent leur famille d’adoption : Mariciella, Bétricia, Max, Spirit ou Dolly vous attendent avec impatience. Pour les adopter, c’est ici !

11 Yorks vivant dans des conditions d’hygiène et de vie catastrophiques, retirés grâce à l’intervention de la gendarmerie ont tous trouvé une famille d’adoption. Suite à notre plainte, Animal Cross a obtenu gain de cause lors du procès contre l’ancien propriétaire.

48 chevaux, malheureuses victimes d’un sordide abus de confiance, ont été adoptés tout au long de l’année. Une dizaine de juments ont donné naissance à de magnifiques poulains. Ils sont aujourd’hui tous en bonne santé.

Nous avons été heureux de donner à ces animaux une nouvelle chance de découvrir le bonheur de la vie de famille.

En juillet 2022, un zoophile a été condamné pour des faits de zoophilie et de maltraitance sur des chevaux. 

L’homme, récidiviste, s’enfermait la nuit dans les boxes des chevaux du centre équestre de Saint-Barthélemy-d’Anjou. Filmé par les caméras de surveillance, il a été interpellé et condamné à 8 mois de prison avec sursis probatoire d’une durée de 3 ans. Les écuries ont obtenu 10 000 euros pour préjudice moral. Animal Cross, partie civile, a obtenu l’interdiction à titre définitif que l’homme détienne des animaux.

C’est une victoire pour Animal Cross qui, depuis des années, dénonce la zoophilie en France, dont l’ampleur est largement sous-évaluée. En tant qu’association de protection animale, il est de notre devoir de protéger l’intégrité physique des animaux contre les zoophiles.

Début 2022, Animal Cross a proposé des mesures pour agir face aux insécurités liées à la chasse.

En décembre 2021, la pétition « Morts, violences et abus liés à la chasse : plus jamais ça ! » publiée sur le site du Sénat par le collectif Un jour un chasseur, créé à la suite de la mort de Morgan Kean, abattu par un chasseur alors qu’il coupait du bois dans son jardin, recueillait plus de 122 000 signatures.

Animal Cross a voulu mettre des chiffres sur cette situation de ras-le-bol en réalisant un sondage avec l’institut Yougov. Le résultat a été sans appel : 41% des Français habitant en zone rurale déclarent avoir été (eux ou leurs proches) victimes d’une situation d’insécurité liée à la chasse.

L’association Animal Cross a mené une enquête sur les décès par arme de chasse en dehors des circonstances de chasse. En France, 1100 personnes seraient tuées par arme de chasse chaque année !

Le 15 février 2022, Animal Cross a été auditionnée au Sénat sur la sécurisation de la chasse. Une heure d’audition durant laquelle nous avons présenté nos arguments puis répondu aux nombreuses questions des sénateurs.

Pour finir, Animal Cross et 5 autres ONG ont saisi la justice contre le déterrage des blaireaux en Région AURA.

Nos actions depuis 2010 en faveur du loup sont nombreuses. Nous faisons notre possible pour défendre sa survie. Nous échangeons avec les éleveurs et les organismes d’Etat afin de faire valoir les défauts de protection constatés en alpages, nous apportons du soutien aux défenseurs du loup dans différentes régions et collaborons avec d’autres associations en vue de la défense et d’une meilleure connaissance du loup.

Vous souvenez-vous de l’arrêté de tir renforcé de loups à Novel (74) ? En juillet dernier, un lieutenant de louveterie a été pris en flagrant délit en train de monter un troupeau de chèvres, sans la présence de berger, pour appâter le loup qu’il était en charge de tirer, au mépris de la réglementation.

En Haute-Savoie, nous avons découvert que les fonds dédiés au suivi biologique des loups ont été détournés dans le but de les tuer. De plus, les chasseurs visent, grâce à ces moyens hors norme, à devenir les estimateurs exclusifs des populations de loups, afin de déterminer eux-mêmes les quotas d’animaux à tirer (par leurs soins). Nous avons fait recours, avec d’autres associations, contre des tirs dérogatoires de loup dans les Hautes-Pyrénées. 

Animal Cross est engagée dans la défense de l’ours depuis 2012. Nous protégeons la tranquillité de l’ours par des actions juridiques, et cherchons à légitimer la présence de l’ours dans les Pyrénées, à améliorer la cohabitation et à inciter les autorités à réintroduire de nouveaux ours. Organisé par le préfet de la région Occitanie, nous participons aux réunions du groupement “Ours et Pastoralisme” et sommes membre de 3 groupes de travail.

Animal Cross est membre de la Coordination Associative Pyrénéenne (CAP Ours). En 2022, avec d’autres associations, Animal Cross a pour commencer, obtenu l’annulation de l’autorisation d’effarouchement de l’ours Goiat. Quelques mois plus tard, le Conseil d’Etat a déclaré l’effarouchement des ours illégal dans les Pyrénées pour la troisième année consécutive.

En mai dernier, plusieurs brebis sont mortes ou ont été blessées à la suite d’un dérochement survenu la nuit du 20 au 21 mai 2022 dans le vallon de Barrada (Hautes-Pyrénées). Nous avons publié un communiqué de presse pour mentionner qu’aucune trace de prédation n’avait été relevée ; cependant, les éleveurs s’étaient empressés d’incriminer l’ours. Etonnamment, les chiens errants n’avaient quant à eux, pas été mentionnés.

Avec CAP-Ours et les associations signataires, nous nous sommes également interrogés sur les intentions de l’Etat en matière de restauration de la population d’ours dans les Pyrénées. Ce qui a conduit les associations de la coordination CAP-Ours dont Animal Cross, à suspendre jusqu’à nouvel ordre, leur participation au “Groupe Pastoralisme et Ours”.

Première association à connaître un succès juridique en parvenant en août 2020, à suspendre les tirs de 60 bouquetins condamnés par arrêté préfectoral, Animal Cross intervient depuis 2014 sur le terrain afin de dénoncer l’abattage indiscriminé de bouquetins. Malheureusement, cette année 2022 n’aura pas été à la hauteur de nos attentes les concernant. Revenons ensemble sur les différents événements autour du bouquetin : 

En début d’année, le préfet de Haute-Savoie, Alain Espinasse, a déposé un arrêté préfectoral d’abattage sans contrôle sanitaire préalable d’un grand nombre de bouquetins. Nous vous proposions donc un argumentaire afin de répondre à la consultation publique : non à l’euthanasie des bouquetins du Bargy. Malgré cette consultation, les pouvoirs publics souhaitaient abattre 170 individus sous prétexte d’endiguer la brucellose. Avec FNE Haute-Savoie et d’autres associations, nous avons lancé un recours juridique pour qu’il n’y ait pas d’abattages indiscriminés de bouquetins sains. Suite à ce recours, le tribunal de Grenoble a suspendu avec effet immédiat, l’abattage de 170 bouquetins en Haute-Savoie, victoire pour Animal Cross et les autres ONG !

En dépit de cette décision judiciaire, nous avons appris en juillet que le Préfet de Haute-Savoie, souhaitait tout de même abattre dès octobre tous les bouquetins encore non contrôlés, soit 75 individus. Encore une fois, nous vous avions incité à répondre à la consultation publique. 88% des Français se sont ainsi exprimés contre l’abattage des bouquetins. Cependant en octobre, le Préfet de Haute-Savoie a déposé un arrêté demandant de faire abattre 75 bouquetins. Le lendemain, 61 bouquetins ont été abattus. Avec d’autres associations, nous avons rédigé une lettre au Préfet de Haute-Savoie en dénonçant ce massacre sans nom. Les bouquetins restants ont pu être sauvés. 

Du côté de la libre évolution de la nature, nous avons travaillé avec les jeunes. Des élèves du Lycée Paul Rey de Nay (64), engagés pour la sauvegarde de la biodiversité, ont travaillé durant une année sur le sujet à partir de notre kit pédagogique. Ils ont ensuite démarché les maires des communes alentours pour leur demander des terrains à mettre en libre évolution. 4 terrains d’environ 1,5 ha chacun leur ont été promis ! Les négociations sont en cours pour inscrire cette décision sur le long terme.

Du côté des adultes, nous avons axé notre travail sur la communication afin de familiariser les personnes qui nous suivent avec cette notion. Nous avons diffusé plusieurs films. Par ailleurs, nous avons organisé une conférence avec Gilbert et Béatrice Cochet, spécialistes du ré-ensauvagement, qui a rencontré un vif succès et au cours de laquelle nous avons rencontré de nombreux élus. Nous avons plusieurs contacts de propriétaires intéressés pour signer des Obligations Réelles Environnementales afin de protéger leur terrain en libre évolution sur une très longue durée.

Nous continuons bien sûr d’animer le collectif d’associations et d’acteurs en faveur de la libre évolution : la Coordination Libre Evolution, très riche en échanges, en travaux et en projets. 

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