Au mois d’Août 2015 , l’association ANIMAUX-SECOURS (Haute-Savoie) recevait une lettre anonyme d’une personne choquée d’avoir vu abattre à la hache, égorger puis dépecer un mouton,  lequel fut  mis en morceaux dans des sacs poubelles puis remis à deux personnes.

Devant la gravité des faits cités, Animal Cross et la SPA du Chablais avaient décider de vérifier la véracité de la dénonciation  et se rendirent sur l’exploitation de M. Cheminal demeurant à Contamines-sur-Arve  début septembre 2015. Le constat fut accablant  : dans un bâtiment ouvert sur l’extérieur, ils découvrirent un misérable endroit où quelques minutes plus tôt venait d’être tué et dépecé un mouton.

La première photo montre les peaux ensanglantées empilées les unes sur les autres.

La seconde le billot de bois souillé de sang et la hache qui sert à tuer.

La troisième….la mare de sang….les viscères de l’animal….la tête coupée du mouton sur un sol en vieux béton.

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Les 3 associations ont immédiatement porté plainte en gendarmerie en septembre 2015 . Aussitôt, elles ont alerté et informé les services de la DDPP de Haute-Savoie de leurs découvertes sordides. Monsieur Cheminal était dans le collimateur de cette dernière depuis fort longtemps mais jamais ce dernier n’avait pu être pris en flagrant délit! En pleine période d ‘Aïd-el-Kébir, les agents de la DDPP sont intervenus, assistés des  gendarmes de la brigade de Bonneville. Ils ont  relevé de graves infractions à la loi et ont déposé plainte à  leur tour.

Un premier jugement a eu lieu en juin 2016 au Tribunal de Bonneville. Durant l’audience, la partie adverse, représentant M. Cheminal a mis en avant un vice de forme, invoquant que la DDPP n’avait pas le droit de rentrer dans une propriété privée même dans le cas de leur contrôle ! Le juge lui-même a été surpris par ce point de droit, ne comprenant pas pourquoi les agents de la DDPP ne pourraient pas intervenir dans une procédure administrative  (et non judiciaire ) et faire un PV constatant un flagrant délit.

Devant cette complexité, l’affaire avait été mise en délibéré au 22 Août 2016. Le 11 Septembre 2016, le verdict est tombé : M. Cheminal était enfin condamné. Tous les acteurs, DDPP et associations se sont félicités de l’issue de ce procès et de cette victoire pour les animaux.

L’urgence, dans ce lieu sordide où la loi  était méprisée et où l’hygiène faisait cruellement défaut,  était de faire stopper et de punir les responsables de ces pratiques ignobles d’abattage et de ventes frauduleuses.
L’amende est de 1500 € et 200 € pour les infractions, et de 400 € pour les personnes qui étaient venues dépecer l’animal sur place. Certes, ce montant est dérisoire par rapport aux  actes de cruauté qui duraient depuis des années, mais cela peut être le début d’une nouvelle façon de traiter ce genre d’affaire, qui pourrait faire tache d’huile pour les autres tribunaux…

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