Dernière minute : Le procès de l’abattoir de Mauléon n’a pas eu lieu. Il a finalement été reporté aux 17 et 18 septembre 2018.

Communiqué de presse : procès de l’abattoir de Mauléon le 29 et 30 mars

Animal Cross est une association généraliste de protection des animaux qui intervient dans de très nombreux cas de souffrances causées aux animaux dans le département des Pyrénées Atlantiques et dans le sud-ouest. Son siège se situe près de Pau (Jurançon). A ce titre, elle se sent particulièrement concernée par le procès de l’abattoir de Mauléon, raison pour laquelle elle s’est portée partie civile.

La faute personnelle des employés incriminés est extrêmement lourde. 195 infractions ont été relevées. Ces personnes ne sont pas seulement celles qui ont le mauvais rôle que les autres ne voudraient pas tenir. Elles font preuve dans l’exercice de leur métier d’une cruauté particulière envers les animaux quand elles les mènent vers le poste d’abattage, les saignent ou les envoient au poste de découpe encore vivants. Elles exercent sur les animaux une domination sadique.

Ce procès est aussi celui d’hommes plongés dans une région marquée par une « tradition locale ininterrompue » de cruauté envers les animaux. Au pays du gavage, de la corrida, de la chasse à la palombe, les employés des abattoirs se sentent soutenus. Ils se conduisent dans les abattoirs comme beaucoup d’autres en dehors. Quand ils voient que le maire de Mauléon et le président de la communauté de commune de Mauléon s’empressent de porter plainte contre l’association L214 plutôt que contre eux, ils ne peuvent que se sentir plus forts.

Le procès qui s’ouvre au tribunal de Pau n’est pas seulement celui d’hommes coupables d’actes répréhensibles. Il est aussi celui de la violence inhérente au fait d’abattre des animaux, illustrée de manière implacable par les différentes vidéos de l’association L214 sur les abattoirs. Pour Animal Cross, il est essentiel que le grand public en prenne conscience.

A la suite de toutes ces révélations, complétées par l’audit mené par le Ministère de l’agriculture en avril 2016 dans 260 abattoirs de boucherie faisant état de seulement 20% d’abattoirs conformes (1), et de la commission d’enquête parlementaire menée par le député Olivier Falorni sur les abattoirs (2), certains voudraient pourtant jeter un voile sur ces agissements.
En effet, dans le projet de loi sur l’agriculture (3), le Ministre de l’agriculture renonce à installer la vidéo dans les abattoirs.
Une pétition lancée par l’association Animal Cross pour demander la vidéo dans les abattoirs avec un contrôle extérieur indépendant a réuni près de 70 000 signatures en deux semaines. (4)
Le succès de cette pétition rappelle encore une fois la volonté de l’opinion publique d’une transparence sur l’activité des abattoirs.

 

Contact :

Benoit Thomé – président – benoit@animal-cross.org
Valérie Thomé – vice-présidente – valerie@animal-cross.org

 

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