En mai prochain, la proposition de loi Falorni qui obligeait les abattoirs à installer des caméras et qui a été abandonnée dans le projet de loi agricole issu des Etats généraux de l’alimentation va de nouveau être soumise aux parlementaires.

Ecrivons à nos députés pour leur demander de voter la proposition de loi Falorni imposant des caméras dans les abattoirs et DEMANDONS D’Y ADJOINDRE UN PLUS VITE L’ACCES AUX VIDEOS PAR DES PERSONNES INDEPENDANTES QUI NE SOIENT NI DES PERSONNES IMPLIQUEES DANS L’ABATTOIR, NI LES SERVICES DE L’ETAT.

Voici ci-dessous un modèle de lettre, à modifier à votre guise (en restant correct).

Vous trouverez le nom et l’adresse mail de votre (ou de vos) député(s) ici : http://www2.assemblee-nationale.fr/recherche-localisee/carte/FRANCE

 

Monsieur (ou Madame) le(la) député(e), 

Le projet de loi agricole issu des Etats généraux de l’alimentation présenté le mercredi 31 janvier par le gouvernement abandonne l’obligation d’installer des caméras dans les abattoirs.

L’Assemblée Nationale avait pourtant voté en première lecture  en janvier 2017 l’obligation d’installer des caméras dans les abattoirs, proposition du député  M. Falorni.

Pour le ministre de l’Agriculture, la création d’un délit de maltraitance des animaux dans les abattoirs et l’amélioration des formations des ouvriers d’abattoirs seraient suffisantes.

Des propositions choquantes et totalement déconnectées de l’opinion publique.  En effet, 85 % des personnes interrogées déclarent être favorables à la présence de caméras dans les abattoirs (étude Ifop pour Droits des animaux et la Fondation Brigitte Bardot octobre 2016).

Je vous demande donc :

  • De voter dans l’immédiat la proposition de loi Falorni telle qu’elle a été votée en janvier 2017, c’est-à-dire en réintégrant la présence de caméras avec des images visibles par les services de contrôle vétérinaire et par les « responsables protection animale »
  • De la compléter dans le délai le plus court par l’accès aux vidéos par des personnes extérieures indépendantes

La création d’un délit pénal est intéressante mais elle n’a aucune valeur sans la présence de caméras pour le caractériser. La preuve en est : toutes les accusations de maltraitance animale dans les abattoirs ont eu lieu suite à des vidéos tournées clandestinement.

De plus, la proposition de loi Falorni d’installer des vidéos dans les abattoirs ne peut être utile que si les images sont accessibles en direct par une personne extérieure compétente.

Les services de contrôle vétérinaire de l’Etat ont démontré leur incapacité à dénoncer les pratiques non conformes dans les abattoirs.

Au Vigan, L214 a mis en lumière la responsabilité des services de l’Etat qui n’ont pas été capables de détecter les violations flagrantes à la réglementation et ont laissé abattre des animaux dans une structure défaillante.

A Mauléon-Licharre, les services vétérinaires des Pyrénées-Atlantiques n’ont pas identifié ou stoppé les infractions flagrantes captées sur les vidéos.

A Limoges, malgré l’affectation de 2 vétérinaires et de 10 techniciens des services vétérinaires, aucune intervention du personnel de contrôle n’est observée sur les vidéos pour exiger des mesures correctives aux multiples infractions et défaillances constatés.

A l’abattoir de Houdan, un contrôle des services vétérinaires indique qu’aucune vocalisation n’a été entendue lors du gazage. Les cris stridents des cochons sont pourtant flagrants.

Quant au responsable de la protection animale nommé (et payé) par la direction de l’abattoir, il ne sera  pas libre de dire ce qu’il veut, du fait de sa subordination.

Les consommateurs doivent le savoir. La viande produite aujourd’hui est à risques. Comme les végétaux traités à haut rendement, la viande issue de l’élevage intensif est néfaste pour la santé du consommateur car elle porte les traces des souffrances de l’animal tant lors de sa naissance, que lors de l’élevage et de l’abattage. La viande issue des petites exploitations sans scrupule n’est d’ailleurs pas meilleure.

Veuillez recevoir, Monsieur (ou Madame) le (la) député(e), l’assurance de ma considération distinguée 

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