ANIMAL CROSS a été auditionnée mercredi 6 février par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) concernant la pétition « nous voulons des caméras dans les abattoirs et des personnes indépendantes pour les visionner », dans le cadre d’une saisine sur les animaux d’élevage.

Puisque de nombreux syndicats de salariés étaient dans la salle, nous nous sommes présentés comme des “syndicalistes des animaux”, défendant la loi de 1964 sur l’interdiction d’abattage sans étourdissement, comme eux défendent les acquis sociaux des salariés.

Pendant plus d’une heure, nous avons expliqué pourquoi il était impératif de mettre en place un système qui permette à des experts extérieurs, non membres des services vétérinaires, de voir en direct, sur place ou à distance, l’intérieur des abattoirs.

Nous avons souligné l’inefficacité des DDPP (Direction de la protection des populations) en matière de protection animale et proposé comme solution de rattacher les fonctionnaires des DDPP dédiés à la protection animale non plus au Ministère de l’agriculture, qui voit l’animal comme un objet de consommation, mais au Ministère de l’intérieur, plus neutre, préfigurant une police de l’élevage et des animaux.

Nous avons souligné l’inaction de la Justice concernant les animaux et demandé des statistiques très précises sur les affaires traitées et les infractions sanctionnées, mais aussi les affaires non poursuivies.

Les éleveurs présents ont plutôt abondé dans le sens de notre proposition, craignant toutefois que l’on fustige toute une profession plutôt que des cas isolés.

Les syndicats de salariés, au contraire,  ont dénoncé le sujet de la pétition car ils craignent que l’utilisation des vidéos ne se retourne contre les employés des abattoirs.

Le CESE publiera un avis en novembre, après avoir écouté toutes les parties. Cet avis sera consultatif, comme tous les avis du CESE.

Notons que le fait que le sujet du bien-être des animaux d’élevage soit discuté au CESE est un signe encourageant. Le thème de la protection animale pénètre progressivement les institutions de la République …en attendant une vraie loi de protection animale !…

 

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