Et si le pangolin, petit animal à écailles peu connu du grand public il y a un an et pointé du doigt depuis par tous comme étant le coupable de la transmission du virus du Sars-CoV-2 vers l’espèce humaine, n’était finalement pas le vrai responsable de la crise planétaire actuellement rencontrée ?
C’est ce qu’argumente l’article étayé du média indépendant Reporterre publié le 8 janvier 2021. Les séquençages ADN ont en effet permis de montrer que le virus présent dans le pangolin est trop éloigné de celui identifié chez l’être humain, rendant peu vraisemblable un passage direct du virus du pangolin vers l’homme. Les scientifiques recherchent donc un hôte intermédiaire, véritable chainon manquant, pour comprendre l’origine de la pandémie qui ravage le monde.

Les preuves scientifiques semblent cependant se multiplier et converger vers deux espèces : le vison ou le chien viverrin. En effet, si les animaux d’élevage traditionnels de type bovins ou porcins ne semblent pas être infectés par le coronavirus, il en est autrement pour les animaux à fourrure tels que le vison, le renard ou encore le chien viverrin. Ces derniers peuvent à la fois être infectés par le coronavirus mais également d’autres virus et peuvent aussi les transmettre parfaitement, non sans fréquemment générer des mutations dans le processus, comme démontrés par de multiples études.
Une autre étude chinoise, passée sous silence, a aussi identifié, après une recherche fondée sur une comparaison générale de bases de données à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle, que l’hôte intermédiaire le plus probable serait le vison.
Encore faudrait-il que la Chine accepte que les scientifiques sélectionnés par l’Organisation Mondiale de la Santé puissent réaliser librement leur enquête sur son territoire. C’est là que le bât blesse puisque les experts ont peiné à recevoir les autorisations des autorités chinoises pour entrer sur le territoire chinois, puis ont pu réaliser une étude en février dans un temps restreint par une quarantaine de 2 semaines et n’ont pu avoir accès à certains sites sensibles comme expliqué dans l’article de l’Express paru le 29 mars 2021. Ils ont par ailleurs dû accepter d’être encadrés par les responsables chinois lors des réunions et le rapport issu de cette mission a dû être intégralement validé par la Chine avant sa publication. Ce document, publié le 29 mars 2021, privilégie l’hypothèse d’une transmission du virus à l’homme par l’intermédiaire d’un animal infecté par une chauve-souris. Finalement, rien de vraiment nouveau puisque l’animal intermediaire suspecté n’a toujours pas été identifié.

Alors que cherche réellement à cacher la Chine ?
Si le vison ou le chien viverrin se révèlent être effectivement les hôtes intermédiaires expliquant responsables de la transmission du Sars-CoV-2 vers l’homme, cela signifie que la pandémie trouve son origine très probablement au sein des élevages d’animaux à fourrure ce qui risque de fragiliser ces filières. Or, la Chine est le premier marché et le premier producteur de fourrure mondiaux et cette industrie lui rapporte plus de 20 milliards de dollars annuels. On comprend donc que cette grande puissance n’ait surtout pas intérêt à ce que l’on s’intéresse de trop près à ces élevages stratégiques d’un point de vue économique. Cette hypothèse est étayée par la manière intrigante, racontée par l’article de Reporterre, dont furent gérées les recherches réalisées par la Chine pour identifier l’origine de la pandémie de Sras de 2003.

En attendant que la lumière se fasse, ces éléments prouvent la nécessité d’un point de vue sanitaire, en plus des conditions atroces que subissent les animaux au sein des élevages, de cesser mondialement les élevages de fourrure. Combien de pandémies allons-nous encore devoir surmonter avant que ces élevages cruels qui visent à habiller et accessoiriser une minorité privilégiée de nos sociétés pour que les gouvernements se réveillent et demandent enfin des comptes aux enseignes concernées ?

D’ici-là, et si l’on commençait par vérifier la cohérence de nos propres pratiques de consommateur : boycottons les marques listées dans le lien ci-dessous comme marques vendant de la fourrure :
https://www.mode-sans-fourrure.com/liste-rouge.

Changer le monde commence par se changer soi-même.

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