Amis des oiseaux, à vos claviers ! Le projet de décret précisant les modalités de mise en œuvre des dérogations prévues aux articles L. 424-2 et L. 424-4 du code de l’environnement pour la chasse de certains oiseaux de passage cherche en réalité à contourner la directive européenne de protection des oiseaux à travers de nouvelles dérogations.
Ce décret est en fait une nouvelle tentative du gouvernement pour prolonger la chasse aux oies cendrées en février, annulée à douze reprises par le Conseil d’Etat suite à des recours de la LPO, et pour justifier la conservation des chasses traditionnelles.
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J’émets un avis très défavorable à ce projet de décret précisant les modalités de mise en œuvre des dérogations prévues aux articles L. 424-2 et L. 424-4 du code de l’environnement pour la chasse de certains oiseaux de passage. 

Ce décret est encore une manoeuvre du gouvernement visant à autoriser la chasse de certaines espèces d’oiseaux hors période de chasse (prolongement de la chasse aux oies cendrées en février par exemple) et à justifier la conservation des chasses traditionnelles au sein du paysage cynégétique français.

Dans l’article 1, rien n’est nouveau puisque c’est déjà le ministère de l’écologie qui fixe par arrêté les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse aux oiseaux de passage et au gibier d’eau et les dérogations associées (Articles R424-9 + L424-2). La LPO a d’ailleurs déjà réussi à faire annuler 12 fois les arrêtés visant à autoriser la chasse aux oies cendrées en février. Cet article 1 n’est donc qu’une excuse pour justifier les décisions très discutables de l’Etat qui vont à l’encontre du respect de la biodiversité dans un but de faire plaisir à un électorat minoritaire de chasseurs.

Concernant l’article 2, il autorise l’utilisation de modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels dès lors qu’ils correspondent à une “exploitation judicieuse de certains oiseaux”. Parce que l’utilisation de chanterelles (oiseau que l’on met dans une cage afin que par son chant il attire les autres oiseaux dans les filets tendus pour les prendre), ou d’appelants vivants correspond à une exploitation judicieuse des oiseaux ??? Je ne suis pas du tout d’accord. Ce sont donc les chasseurs qui ont du définir la signification du terme ‘judicieux’…

Alors que la France fait l’objet de l’ouverture d’une infraction de la part de la commission européenne concernant l’autorisation de la chasse aux oiseaux migrateurs en février et le piégeage des oiseaux avec de la glu, voici donc sa réponse !
Reste-il un espoir qu’un pays soit-disant civilisé comme la France évolue sur ce type de pratique ignoble ou mettant en danger la conservation de certaines espèces alors que la 6eme extinction massive a déjà débuté ?

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