Avant le 26 septembre, merci de vous mobiliser pour répondre à la consultation publique ouverte suite au projet d’arrêté qui autorise cette année encore les prélèvements de galliformes de montagne (grand tétras, lagopède alpin et perdrix grise de montagne) pour la campagne cynégétique 2020/2021.
Vous pouvez y répondre :
– soit en remplissant le formulaire disponbile à l’adresse: http://enqueteur.ariege.equipement-agriculture.gouv.fr/index.php/415466?lang=fr
– soit en écrivant un mail à l’adresse ddt-bio-for@ariege.gouv.fr
Voici l’argumentaire proposé pour s’inspirer mais n’oubliez pas d’ajouter des modifications pour que votre avis soit pris en compte.

  • Concernant le Grand Tetras, sa population a connu une diminution atteignant 75% en 50 ans et cette espèce a par ailleurs déjà disparu des Alpes. Le rapport  “Stratégie nationale d’actions en faveur du grand tétras Tetrao urogallus major 2012-2021” rédigé par le Ministère de l’Ecologie montre bien les dangers des prélèvements cynégétiques réalisés sur cette espèce dans les Pyrénées “la chasse peut localement avoir un impact direct sur le déclin du grand tétras (Ménoni 2003), notamment lorsque la population est déjà affaiblie par d’autres facteurs tels qu’une mauvaise reproduction ou un habitat dégradé”. Il est donc grand temps de cesser tout prélèvement de cette espèce classée par ailleurs “Vulnérable” sur la liste rouge de l’UICN en France.
  • Concernant le lagopède alpin, il est mentionné sur le site officiel du Parc National des Pyrénées que le lagopède alpin est aujourd’hui menacé en raison du développement des activités touristiques hivernales, d’un enneigement irrégulier et de la la hausse des températures. La répartition de l’espèce a ainsi régressé de plus de 30 % sur les dix dernières années dans les Pyrénées, il apparaît donc plus que nécessaire d’interdire la chasse de cette espèce.
  • Concernant la Perdrix grise de montagne, l’espèce est considérée en déclin en France. Les études scientifiques montrent une diminution d’abondance de 20% entre 1979 et 1998 alors que d’autres études estiment la chute à 54% entre 1989 et 2003. Le statut de conservation de la Perdrix grise est considéré comme vulnérable en Europe. Une fois encore, il faut interdire à tout prix la chasse de cette espèce en déclin d’autant plus que le prélèvement maximum autorisé de vingt oiseaux par chasseur et par saison de chasse est une absurdité. En effet,  le nombre de carnets de prélèvements distribué chaque année permet à 750 chasseurs environ de tirer chacun vingt perdrix grises, ce qui autorise en fait un prélèvement de 15 000 oiseaux de cette espèce c’est-à-dire plus que la population nord-pyrénéenne dans son ensemble, estimée à 3000 couples.
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