Le 1er septembre, l’OFB dévoilait le bilan officiel du nombre d’accidents provoqués par la chasse au cours de la saison 2021-2022. Les accidents causés par la chasse ont augmenté de 10% par rapport à la saison 2020-2021, avec 8 morts et 90 blessés par arme à feu.

DEUX ENFANTS ET DES ADOLESCENTS GRAVEMENT BLESSÉS

Depuis le début du mois de septembre, on compte déjà plusieurs accidents, en voici quelques exemples :

Un cueilleur de champignons âgé de 62 ans, blessé accidentellement par balle dans l’abdomen dans le sud d’une forêt de la Drôme. Ce promeneur venait simplement ramasser des champignons un dimanche matin, malheureusement il est tombé en pleine battue de sangliers. Le chasseur, âgé de 55 ans, est président d’une chasse locale et déclare avoir confondu la victime avec un sanglier dissimulé par les fourrés.

Une femme et ses deux enfants âgés de 7 et 10 ans ont été atteints par des plombs dans les jambes lors d’une promenade ; le chasseur affirme : « j’ai tiré et ça a fait ricochet », il assure ne pas avoir fait d’erreur, il « a mal vu à cause du soleil ».

Un adolescent de 13 ans, se baladant dans les champs, a reçu des plombs au niveau du visage et de l’abdomen suite à un tir accidentel d’un chasseur.

– Un jeune homme de 17 ans, touché par une balle perdue dans le dos ce mercredi 12 octobre a été emmené immédiatement aux urgences, la balle ayant traversé le corps de l’adolescent.

Alors qu’elle testait l’eau de sa piscine, Isabelle a « entendu une balle siffler » à quelques centimètres de sa tête, elle a retrouvé quelques secondes plus tard des débris de plomb sur la bâche de sa piscine. Elle a vu de l’autre côté de la route un chasseur, courant au milieu du champ après le tir.

On peut y ajouter les accidents de chasse avec les animaux domestiques, comme cette ânesse abattue par un chasseur pas plus tard que dimanche. Le tir proviendrait du haut du champ, et l’équidé se trouvait au milieu de son pré lorsqu’il a été retrouvé.

Autant dire que les accidents de chasse partent sur la même lancée que ceux de la saison de 2021-2022. 

87% DES FRANÇAIS TROUVENT QUE LA CHASSE POSE DES PROBLÈMES DE SÉCURITÉ POUR LES PROMENEURS 

Selon ce sondage IPSOS/One Voice, « Environ trois personnes sur quatre vivant près d’une zone de chasse sont inquiètes à l’idée de se balader dans la nature en raison de la présence de chasseurs, près de huit personnes sur dix ayant déjà évité de sortir dans ce cas, six à de multiples reprises. ».

Pour rappel, Animal Cross avait effectué un sondage en janvier 2022 afin de savoir le nombre de personnes en situation d’insécurité à cause de la chasse. Il avait été révélé que 41% des Français habitant en zone rurale déclarent avoir été (eux ou leurs proches) victimes d’une situation d’insécurité liée à la chasse.

 !Cependant depuis l’an dernier, toujours selon le sondage IPSOS/One Voice, la proportion de personnes ayant un avis favorable au sujet de la chasse a augmenté à 26% contre 20% en 2021. Dans leurs campagnes de publicité, les chasseurs se déclarent les premiers écologistes de France, mais « oublient» en effet d’expliquer qu’ils réintroduisent des animaux d’élevage dans la nature pour les tuer ou qu’ils agrainent les sangliers parfois dans le seul but qu’ils se multiplient pour mieux les tuer. 

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