Le 11 novembre approche, c’est le moment de repenser à nos combattants, bien sûr, mais aussi à nos animaux, morts pour notre liberté.
Ils sont les oubliés de nos guerres et pourtant ils ont joué un rôle majeur.
Les chevaux de guerre
Durant la Première Guerre mondiale, ils ont servi pour le déplacement des soldats et le transport d’objets lourds comme les canons. Au total, environ 14 millions de chevaux ont été mobilisés durant cette guerre et près de 11,5 millions auraient péri, succombant à la famine, à l’épuisement et aux blessures. Leur utilité était telle qu’on construisait des hôpitaux pour chevaux à la va-vite, et de nombreux vétérinaires étaient mobilisés. Lors de la Seconde Guerre mondiale, leur rôle fut réduit à celui de soutien logistique.
Les chiens (combat, garde, pistage)
Les chiens, alliés de l’homme, étaient utilisés pour monter la garde, pister des substances explosives, déplacer des objets, tirer les blessés hors du champ de bataille, et apporter du réconfort aux soldats. Les Français ont utilisé près de 12 000 chiens durant la Première Guerre mondiale, dont Stubby, le chien le plus décoré de la Première Guerre mondiale, ayant même été élevé au rang de sergent après avoir capturé un espion allemand.
Les ânes de bât
Les ânes ont également été mobilisés durant la Première Guerre mondiale (environ 12 500 déployés). Ils étaient très utiles pour déplacer des objets, que ce soit des denrées alimentaires ou de l’armurerie. L’histoire la plus connue est celle de l’Australien Simpson et de son âne qui, face au manque de civières, auraient sauvé près de 300 hommes en les transportant vers l’infirmerie.
Les pigeons messagers
Les pigeons ont aussi sauvé de nombreuses vies. Ils étaient principalement utilisés comme messagers. Certains étaient même équipés d’appareils photo pour espionner les bases ennemies. La France aurait utilisé 60 000 pigeons durant la Première Guerre mondiale, dont beaucoup sont morts sous les tirs ou gazés. L’exemple le plus célèbre est Cher Ami, un pigeon qui a sauvé la vie de près de 200 personnes en 1918. Alors qu’il transmettait un message crucial après que 500 Américains aient été pris au piège, il fut blessé à l’œil et à la patte, mais réussit tout de même à parcourir 40 kilomètres pour achever sa mission. Cher Ami fut médaillé et est exposé aujourd’hui au Musée National d’Histoire Américaine.
En conclusion, nous devons une grande gratitude à ces animaux de guerre, qui sont parfois injustement passés sous silence.
Sources :
BARATAY, Eric. Les animaux en guerre. In : Les animaux dans la Grande Guerre. 2018.
BRUNEAU, Roland. Les équidés dans la Grande Guerre. Bull. soc. fr. hist. méd. sci. vét, 2005, vol. 4, no 1.
https://www.lesanimauxdumonde.fr/
https://www.robindesbois.org/les-animaux-et-la-premiere-guerre-mondiale/
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-marche-des-sciences/des-animaux-morts-pour-la-france-histoire-des-betes-de-tranchees-2911371
https://www.francebleu.fr/infos/societe/une-plaque-commemorative-a-paris-pour-les-animaux-morts-durant-la-premiere-guerre-mondiale-1527181099


