En Janvier 2021, un individu est aperçu franchissant la clôture d’une propriété en Seine-et-Marne. Les voisins l’observent et le filment avec un chien husky. « Il se met à quatre pattes et prend le chien de force et le met sur son dos, droit contre lui », « il porte le chien pour le mettre sur lui, il le force à se mettre sur lui. […] Le chien ne restait pas sur lui, le chien voulait pas », selon leur témoignage. Les forces de l’ordre ont également constaté lors de leur procès verbal d’interpellation qu’il apparaissait, sur l’un des clichés que le prévenu tentait de « saisir le sexe du chien afin de le pénétrer dans l’anus ».

Au cours de sa garde à vue, l’homme est examiné par un expert psychiatre. Il conclut que l’homme est sain d’esprit et demande un suivi psychologique par injonction, l’homme refusant les soins par adhésion.

Le mis en cause n’est sanctionné que par un rappel à la loi pour exhibition sexuelle et violation de domicile.

Animal Cross et les propriétaires de l’animal avaient prévu une citation directe de l’accusé sur la base de sévices sexuels sur un animal. Malheureusement l’accusé est décédé.

Ce cas est révélateur du fait que la plupart des faits zoophiles ne sont pas sérieusement considérés  par les tribunaux. Selon l’étude de la criminologue américaine J. Edwards (1), étude la plus importante jamais réalisée au Etats-Unis, 40 % des personnes ayant agressé des animaux sont sanctionnées pour d’autres faits que la zoophilie (exhibitionnisme, violation de domicile, cruauté sur animal).
Ce cas est aussi révélateur du fait que les zoophiles agressent aussi les animaux d’autrui. Toujours selon Mme Edwards, 37 % des animaux victimes n’habitent pas avec leur agresseur.  Selon la thèse d’un chercheur autrichien, 77 % des zoophiles ont déjà eu un rapport sexuel avec un animal dans l’ignorance de son propriétaire  et 34 % ont déjà pénétré sur la propriété d’une autre personne pour agresser sexuellement son animal (2). On retrouve aussi dans ce fait divers le fait qu’outre l’animal, une autre victime est le propriétaire, dévasté psychologiquement et rongé par l’idée qu’il n’a pas pu protéger son animal.

  1. M. Jenny Edwards (2019). Arrest and Prosecution of Animal Sex Abuse (Bestiality) Offenders in the United States, 1975–2015.J Am Acad Psychiatry Law.
  2. Nasswetter Marion (2010). Eine klinisch-psychologische online Studie über Zoophilie. Universität Wien.
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