L’expérimentation animale dans le domaine de la médecine, de la toxicologie est encore de nos jours un véritable fléau vis à vis du règne animal (quelques dizaines de millions d’animaux sacrifiés annuellement dans l’UE, quelques centaines de millions dans le monde).

Quand la recherche biomédicale acceptera-t-elle de reconnaître que l’expérimentation animale ne relève pas de la science car elle ne respecte pas les critères de rigueur et de méthode scientifiques ?

Ces chercheurs sont d’autant plus « coupables » qu’ils ont maintenant (et depuis longtemps) de nombreux outils à leur disposition. Ces outils font partie de ce qu’on appelle les alternatives. Le terme peut paraître ambigu car l’alternative est très souvent la moins bonne des solutions.

Quelles méthodes de substitution à l’expérimentation animale ?

Ici, pour éviter de tomber dans une querelle de mots, nous parlerons indifféremment de « méthodes alternatives », « substitutives » ou « scientifiques », c’est à dire celles qui permettent de faire de la recherche biomédicale sans sacrifier d’animaux, et celles-ci sont nombreuses.

Passons brièvement en revue les méthodes de substitution :

– Observation clinique (épidémiologie par exemple)

– Miniaturisation, robots, informatique

– Imagerie médicale (échographie, scanner, coloscopie, microcaméra et microrobot capable d’opérer, etc

– Elaboration de programmes informatiques et d’interfaces.

– Utilisation de cellules souches : seule l’étude des cellules humaines peut fournir une réponse fiable pour les humains.

Cf. Animaux cobayes et victimes humaines (Hélène Sarraseca)

L’informatique, au secours de l’humain

Pourquoi s’obstiner à implanter des électrodes dans le cerveau d’un singe alors que les chercheurs peuvent « voir » toutes les parties du cerveau humain et ceci avec une finesse de résolution incomparable ?

Avec les progrès actuels de l’imagerie médicale, on peut visualiser l’intérieur du corps humain avec une précision remarquable On peut citer également les immenses progrès de la visualisation d’événements au niveau cellulaire, les différentes tomographies, qui permettent presque de lire dans les pensées.

Tout ceci a été possible grâce au développement de l’informatique. Par exemple, pour les tomographies, des programmes informatiques convertissent les données en images qui elles sont interprétées.

On connait aussi l’importance de l’informatique dans un autre domaine, le séquençage et le décryptage du génome humain.

Mais revenons sur le dernier aspect des méthodes substitutives, c’est à dire les cellules souches. Pour cela nous n’hésiterons pas (comme cela nous l’a été suggéré) à nous approprier l’argumentation d’André MENACHE directeur d’Antidote.

Les modèles animaux ne sont pas prédictifs pour l’homme

« Les « modèles animaux » ne sont pas prédictifs pour l’homme. Ce principe fondamental est vrai aussi bien quand on utilise des animaux vivants que pour des expériences sur des cellules animales ou de l’ADN animal.

Etant donné que pratiquement toutes les maladies commencent par un dysfonctionnement cellulaire, il est parfaitement logique d’étudier les cellules et l’ADN humains si nous voulons mieux comprendre le fonctionnement des cellules humaines et trouver des thérapies pour l’homme.

Le monde scientifique a changé en 2000, avec le décryptage du génome humain. Nous pouvons maintenant étudier la structure et la fonction des gènes humains.

La production d’animaux génétiquement modifiés est un échec retentissant. Par exemple, la souris atteinte de mucoviscidose souffre de problèmes intestinaux alors que cette maladie affecte, chez l’homme, le système respiratoire.

Cela fait des décennies que les chercheurs qui travaillent sur des souris les guérissent du cancer. Ces chercheurs ont pourtant été incapables de proposer des thérapies efficaces pour la plupart des cancers humains les plus courants.

On ne peut qu’être consterné et sceptique face aux énormes moyens financiers gaspillés dans la recherche sur des animaux au lieu d’être consacrés à la prévention et aux traitements précoces des maladies humaines. »

Nul doute que nous supportons le fardeau de ces tests aujourd’hui qualifiés de « tout simplement de la mauvaise science »

Nous ne sommes pas des rats de 70 kilos !

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