Le Covid-19 a pour origine une perte de biodiversité et un excès de déforestation. Par ailleurs, lorsque les humains sont confinés, il est indéniable que les animaux sauvages s’en portent globalement mieux. Que doit-on comprendre ? La vie d’après confinement ressemblera-t-elle à la vie d’avant ?

Il nous semble que nous devons prendre cette pandémie comme une alerte sérieuse, celle de redonner sa place à la nature. Rappelons-nous ce qu’est la nature d’ailleurs : “La nature c’est essentiellement ce que l’homme n’a pas fait et qui vit selon ses propres lois, selon sa propre volonté” a dit Robert Hainard, artiste, philosophe et naturaliste.

Sur un plan national et international, il est urgent de redonner sa liberté à de vastes espaces sauvages, où seule la nature décide et où l’homme s’éclipse. On pense par exemple au projet de Francis Hallé, botaniste et biologiste français, spécialiste renommé des arbres et des forêts tropicales, qui a initié fin 2019 un projet de très grande envergure via l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire. Le projet du spécialiste des arbres  est de sanctuariser, sur plus de 60 000 hectares, un ensemble de forêts déjà existantes, sur un seul pays, ou bien à cheval sur le territoire de différents Etats européens limitrophes.

Le retour de la nature peut se faire à toutes les échelles. Qu’en est-il par exemple de vos jardins ? Tondez-vous votre pelouse à ras ou laissez-vous quelques herbes folles, quelques buissons sauvages qui donneront à manger aux oiseaux, papillons et autres insectes ?

Au Royaume-Uni, l’association Plantlife encourage les conseils municipaux britanniques à dire stop à la tonte systématique des pelouses, notamment en bord de route, pour laisser s’épanouir la faune sauvage… mais aussi pour économiser de l’argent !

En ces temps de confinement, la nature vous manque ? C’est parce qu’à son contact, elle vous soigne en silence. Entendre les oiseaux en se promenant dans la nature a un effet destressant. Se balader dans une forêt de pins nous permet de respirer l’odeur de la térebenthine qui soigne notre système respiratoire, humer l’air des montagnes et des cascades nous permet d’être en contact avec des ions négatifs qui améliorent notre humeur, notre tonus et qui oxygènenent nos tissus, récolter la menthe sauvage de nos jardins pour en faire des tisanes ou sirops nous permet de mieux digérer, etc.

Sachez qu’en martyrisant, en ignorant la anture et les animaux sauvages, comme les humains ont pris l’habitude de le faire, elle ne pourra plus faire son travail de soignant.

 

 

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