La croissance de la population mondiale et l’évolution des préférences alimentaires sont cause d’une demande croissante de produits d’origine animale : viande, lait , œufs.
En 2000 : 229 millions de tonnes de viandes consommées dans le monde
En 2050 : 465 millions de tonnes de viandes le seront (estimation FAO : organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture )
Le développement de l’élevage intensif lié aux systèmes industriels est donc spectaculaire , entraînant des conséquences négatives pour l’environnement et puisant dans des ressources vitales pour certains pays en voie de développement. Le GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur le climat) proclame quant à lui, que « l’industrie des élevages est une des plus grandes menaces pour la planète ».

L’élevage intensif, une source de désolation pour la planète

Réchauffement climatique
L’élevage est la 2° source de gaz à effet de serre soit 18% des émissions (contre 13,5% pour les transports) dont 37% des émissions de méthane, gaz dont le pouvoir de réchauffement est 20 fois plus élevé que celui du CO2.
Ceci en liaison avec l’expansion des pâturages (cf déforestation) ; l’utilisation d’engrais azotés, de carburants ; la fermentation entérique des ruminants ; la fermentation des déjections animales.Selon une récente étude japonaise, 1 kg de bœuf équivaut à 3 heures de conduite en laissant les lampes allumées chez soi, soit 36,2 kg de CO2.
En France, la part agricole représente 25 % des gaz à effet de serre dont 14% des émissions de dioxyde de carbone , 70% de celles de méthane et 76% de celles de protoxyde d’azote.

Déforestation et érosion des sols
La surface utilisée pour l’élevage (alimentation et élevage proprement dit ) représente 1/3 des terres émergées.Face à la demande croissante de produits d’origine animale, la déforestation se poursuit à un rythme inquiétant : au cours des vingt dernières années, ce sont 20% de la forêt amazonienne qui ont disparu : les pâturages s’étendant au détriment de l’habitat de la faune sauvage menacent les écosystèmes et mettent en danger la biodiversité.Le surpâturage provoquant un piétinement excessif du sol entraîne sa dégradation ( sol compact, ruissellement des eaux, terre arable emportée…)

Pollution de l’air et de l’eau
Les produits polluants liés aux activités d’élevage industriel se retrouvent dans l’air et , en se combinant à la vapeur d’eau, ils se transforment en acides sulfurique et nitrique qui provoquent des pluies acides.
La pollution des eaux est due aux déchets animaux contenant hormones, antibiotiques et autres produits chimiques (engrais et pesticides utilisés dans les cultures destinées à l’alimentation du bétail).

En Bretagne, 98% des nitrates contenus dans les eaux proviennent des engrais et de l’épandage de milliers de m3 de lisiers produits par les porcs et volailles entassés dans les élevages industriels.

L’élevage intensif, un gaspillage de ressources

4 millions d’êtres humains sont confrontés à la rareté ou à la pénurie de l’eau….
Sachant qu’il faut

  • entre 13 000 et 100 000 litres d’eau pour produire un kilo de bœuf
  • entre 2000 et 4000 litres pour un litre de lait
  • environ 1000 litres pour un kilo de farine de blé
  • environ 500 litres pour un kilo de pommes de terre.
  • Un hamburger de 150 gr coûte 2400 l. d’eau !

800 millions d’affamés sur notre planète…
Alors que 50% de la production mondiale de céréales et 90% de celle de soja sont destinés à la nourriture du bétail (sachant qu’il faut 10 kg de nourriture pour produire 1 kg de viande de boeuf).
Sur une surface égale, on peut produire 1 kg de viande, 160 kg de pommes de terre, 200 kg de tomates.
« Une baisse de 50¨% de la consommation de viande en Occident d’ici 2020 permettrait de diminuer de 3,6 millions le nombre d’enfants souffrant de malnutrition dans les pays en voie de développement.» (Institut international de la recherche pour une politique alimentaire)

Des solutions simples, rapides et efficaces

Prendre conscience des problèmes environnementaux et humains engendrés par notre demande en produits d’origine animale et considérer l’animal comme un être vivant, sensible.
« Je souhaiterais un mode de consommation qui protège cette planète et traite les animaux et autres êtres vivants comme des éléments de la Création devant être traités avec respect et attention. » (Rajendra Pachauri, président du GIEC. Prix nobel de la Paix en 2007)

Réduire sa consommation de viande et produits d’origine animale.
« Afin d’éviter une contribution croissante du secteur de l’élevage au réchauffement planétaire, nous recommandons cet objectif moyen mondial de 90gr de viande par jour, dont pas plus de 50 gr de viande de ruminant. » (Tony Mc Michael, épidémiologiste de l’université nationale australienne)
(Le poids d’un steak est de 150 gr…)
-> En complément, lire l’article « Viande et Santé ».

Choisir des produits dont le mode d’élevage respecte l’animal et l’environnement.
Voir les labels « A privilégier » dans le conso-guide : Mangez moins et mieux de viande
Télécharger le conso guide

Pour en savoir plus…

www.fao.org : en particulier Focus 2006 et 2007
www.ipcc.org rapport du GIEC : bilan 2007 des changements climatiques
www.one-voice.fr : « viande et environnement : la planète en péril », « l’élevage industriel maltraite les animaux, les humains et l’environnement »
www.eau-et-rivieres.asso.fr (Bretagne)
www.vedura.fr (développement durable)
www.conservation-nature.fr
http://www.herbe.lefilm.com/

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