Depuis le 15 avril et jusqu’au 30 juin, un arrêté ministériel du 16 mars 1955 impose aux propriétaires de chiens de les tenir en laisse en forêt, en dehors des allées forestières. Cette mesure, souvent méconnue, vise à protéger la faune. Une amende de 750 euros peut être imposée en cas de non-respect de cette interdiction.

Pourquoi cette obligation ?

La période du 15 avril au 30 juin correspond à la saison de reproduction et de nidification pour de nombreuses espèces animales. Passereaux, rapaces et pics s’affairent à couver leurs œufs, une tâche cruciale pour la survie de leur espèce qui dure une vingtaine de jours. À l’éclosion, une nouvelle étape débute : le nourrissage. Cette période d’intense activité est essentielle pour la survie des jeunes, qui apprendront à voler et à se nourrir par eux-mêmes avant de prendre leur envol vers l’indépendance.

Côté mammifères, ce sont les cervidés et les sangliers, les renards, les blaireaux, les fouines, les martres et les loutres qui mettent bas au printemps. Sans oublier les écureuils, lapins, lièvres, campagnols, mulots et musaraignes…

Les chiens en liberté peuvent perturber les habitats, effrayer les animaux sauvages qui peuvent abandonner leurs petits, et même causer des dommages aux nids ou aux petits animaux.

Les chasseurs dispensés 

Certaines personnes sont pourtant dispensées de l’obligation de tenir leur chien en laisse en forêt :

  • Les chasseurs pendant les parties de chasse et les entraînements.
  • Les bergers pour la conduite et la garde de leurs troupeaux.

Au printemps, dans certains départements autorisant la prolongation de la chasse aux sangliers par battue, ainsi que lors de battues administratives exceptionnelles, les activités cynégétiques avec des chiens se multiplient.

A partir du 15 mai, c’est aussi le moment choisi par certains chasseurs pour déterrer des blaireaux avec leurs chiens ! Car oui, d’un côté on nous demande de ne pas promener nos chiens sans laisse, et de l’autre, certaines préfectures prennent encore la décision d’autoriser des périodes complémentaires de la vénerie sous terre sous la pression des chasseurs !

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