Animal Cross a adressé à la Préfecture de Haute-Savoie un courrier pour alerter sur le défaut d’effectivité des mesures mises en place pour la protection des troupeaux contre la prédation du loup. Preuves à l’appui : des images tournées par des randonneurs lors de leurs constats sur le terrain.

Les troupeaux objets de la surveillance appartiennent à des éleveurs qui font régulièrement abattre des loups « en situation d’attaque ». Or, sans surprise, les mesures de protection n’existent que sur le papier ! Malheureusement, l’Etat n’en contrôle pas l’effectivité sur le terrain. Et les vérifications réalisées lors des tirs dérogatoires, quant à elles, sont principalement basées sur les déclarations… des éleveurs !

Une situation absurde et pourtant loin d’être isolée !

Les informations collectées sur le terrain ne font que témoigner d’une situation plus globale qui concerne tous les départements où les troupeaux et les loups coexistent. Comme le rappelle Animal Cross dans sa lettre, « la majorité des attaques se produisent sur des troupeaux qui sont censés, sur le papier, être protégés, mais qui en réalité, sur le terrain, appliquent les mesures de manière tout à fait incorrecte, voire ne les appliquent pas du tout ».

Autoriser des tirs de loups alors que les troupeaux ne sont que trop peu voire pas protégés est non seulement illicite, mais en plus, cela expose les cheptels, plus vulnérables, à de nouvelles attaques…

Raisons pour lesquelles Animal Cross et France Nature Environnement demandent la mise en place de contrôles réels sur le terrain, mais aussi, l’établissement, par les services de l’Etat, d’un historique des attaques ayant entraîné l’abattage d’un ou plusieurs loups, ainsi que la réalisation obligatoire d’un diagnostic de vulnérabilité pour les élevages sur lesquels les attaques se multiplient.