2011-2013, « Spa de Pau Berlanne » :
abattage massif des animaux dans un environnement consentant. Enquête de gendarmerie succincte.
Premier jugement de l’Ordre régional des vétérinaires insuffisant.

 

L’association Animal Cross fait appel devant l’Ordre national des vétérinaires.

Le 21 mars 2019, la vétérinaire responsable la « Spa de Pau Berlanne » en 2013 sera entendue par la chambre de discipline de l’Ordre national des vétérinaires suite à l’appel de la décision rendue en mai 2017, consécutif à une plainte de l’association Animal Cross.

A cette occasion, l’association Animal Cross dévoile des nouveaux faits, inconnus il y a deux ans, qui ne font que confirmer la précédente enquête de l’association :
L’original des cahiers vétérinaires, cité par l’enquête d’Animal Cross et obtenu par l’huissier de justice, a été retrouvé auprès de la Spa de Pau Berlanne. Ces cahiers confirment les chiffres de 413 mises à mort en 2013. La vétérinaire présente en 2013 confirme avoir procédé elle-même à ces mises à mort. Ces mêmes cahiers confirment le nombre de 1700 mises à mort de chiens et chats en 2010-2013, sans tenir compte des chiots et chaton étouffés à l’éther, et révèlent le nombre de plus de 7500 mises à morts de chiens et de chats de 1990 à 2013.
– Aussi, le rapporteur de l’Ordre national des vétérinaires confirme les chiffres d’euthanasies pour 2013, une première fois révélés par l’association Animal Cross, et contestés par la chambre régionale des vétérinaires d’Aquitaine.
– Des rapports internes établis par l’IGA (Inspection générale et audit), obtenus auprès de la Communauté de Communes de Pau par un recours administratif et donc contre l’avis de cette communauté, confirme que la ville de Pau était bien au courant des exécutions massives. Ces rapports confirment que des mises à mort illégales avaient bien lieu avant la fin du délai de 10 jours.
– L’Autorité régionale de santé d’Aquitaine (ARS) a porté plainte contre les pharmaciens qui dispensaient l’éther permettant d’asphyxier les chiots et chatons.
Ces 3 autorités indépendantes confirment toutes l’enquête menée par l’association Animal Cross. Elles confortent le sérieux de notre association.

Par ailleurs, la question des euthanasies de convenance est un problème de société en France. Il existe chaque année en France des dizaines de milliers d’euthanasies dites de convenance dans les cabinets vétérinaires (>10 000 et sans doute bien au-delà) et dans les refuges et fourrières (environ 30 000).
Le nombre moyen d’euthanasies sans justification sanitaire, dans les fourrières et refuges en 2015 et 2016, s’élève annuellement à environ 7 300 chiens et 22 500 chats (données déduites d’une enquête du Ministère de l’agriculture). Par ailleurs, 38% des vétérinaires pratiquent des euthanasies non justifiées médicalement (source Ordre des vétérinaires), soit environ 5000 vétérinaires, ce qui permet d’estimer que plusieurs dizaines de milliers de chiens et chats sont « euthanasiés » chaque année sans justification médicale dans les cabinets vétérinaires.

Animal Cross demande un changement de la législation interdisant les euthanasies d’animaux domestiques pour d’autres raisons 1) que des raisons médicales et 2) en cas de dangerosité de l’animal avérée par un vétérinaire comportementaliste. Dans ce dernier cas, il convient d’abord d’épuiser les recours pour diminuer cette dangerosité réelle ou supposée.
Pour les fourrières et refuges, cela ne sera possible qu’en pratiquant une politique active en amont, de stérilisation des chats, d’identification des animaux, financée par les communes, d’interdiction de vente dans les animaleries et sur internet, et en amont par des subventions des communes aux refuges après le dixième jour de garde.

ANIMAL CROSS lance une pétition pour demander l’interdiction des euthanasies sans justification médicale :
https://www.mesopinions.com/petition/animaux/euthanasie-abusive-animaux/62106

POur en savoir plus : contact@animal-cross.org

Lire le dossier de presse

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