Rien n’y fait, en dépit de la décision judiciaire suspendant les abattages indiscriminés pour 2022, le préfet veut quand même faire abattre dès cet automne tous les bouquetins non encore contrôlés du massif du Bargy, soit 75 individus.
Merci svp de répondre à cette consultation publique ouverte suite au projet d’arrêté : https://www.haute-savoie.gouv.fr/content/download/39891/232056/file/PRELEVEMENT-BOUQUETINS-BARGY-PROJET-ARRETE.pdf
Pour ce faire, merci d’envoyer un mail à l’adresse suivante:

Objet: Non à l’Arrêté autorisant sur l’ensemble du massif du Bargy l’euthanasie de 75 bouquetins non marqués

Corps du mail:

Je m’oppose fermement à l’Arrêté autorisant sur l’ensemble du massif du Bargy l’euthanasie de 75 bouquetins non marqués.
S’inspirer de l’argumentaire ci-dessous SANS FAIRE DE COPIER COLLER:
-En dépit de la décision judiciaire suspendant les abattages indiscriminés pour 2022, le préfet soumet à nouveau un projet d’arrêté pour abattre tous les bouquetins non encore contrôlés du massif du Bargy, soit 75 individus.
Ce projet d’arrêté s’oppose aux recommandations émises par les experts scientifiques. Le CNPN a encore émis un avis accablant pour cette demande réitérée, démontant un à un les quelques arguments avancés par les services de l’État.
-Il est possible, en appliquant quelques mesures de biosécurité préconisées par l’ANSES, d’éviter cet abattage massif.

Les solutions visant à minimiser encore les voies de contamination des bovins, existent :
• Séparation réelle des lieux de pâturage entre animaux domestiques et sauvages,
• Contrôle de la divagation de chiens (par panneaux et mesures dissuasives), car ils constituent le vecteur probable de la maladie,
• Suppression des pierres à sel
• Relocalisation des pâturages
En effet, pour cette dernière mesure, ne pourrait-on pas faire l’effort, alors que l’extinction naturelle de la maladie est quasiment atteinte, de déplacer les troupeaux à risque vers d’autres lieux (1), d’autant plus que c’est presque l’ensemble du territoire de Haute-Savoie qui permet de satisfaire à l’appellation « Reblochon « ? Rappelons que l’éleveur victime de la Brucellose déplace déjà ses animaux de plus de 40 km pour venir pâturer sur le Bargy, et donc, pourquoi ne pas l’envisager ailleurs ?

Les principaux arguments sont apportés par le rapport du CNPN:

-La maladie est en voie d’extinction naturelle, avec seulement 4% de prévalence en zone cœur du massif, et presque 0% en zone périphérique et une force d’infection devenue très faible (0.4%). Une simple règle de trois sur les individus non marqués restants (nombre estimé à 75) suggère qu’il resterait environ 4 bouquetins positifs envers la brucellose dans tout le massif. Cela illustre la disproportion qu’il y aurait à vouloir abattre tous les individus non marqués

pour ces quelques individus.

-Une des difficultés et source d’incompréhension majeures de ce dossier réside dans la différence qu’il y a entre la stratégie sanitaire à déployer vis-à-vis des troupeaux domestiques, qui veut que l’on procède dans ce cas à un abattage total du cheptel, et celle qui aboutit à la maîtrise sanitaire dans la faune sauvage, pour laquelle ces règles de maîtrise sanitaire bâties sur les animaux domestiques dans un contexte de possibilité de contention et contrôle exhaustifs de tout le cheptel, sont inefficaces comme expliqué dans la bibliographie.

-L’objectif d’abattage de 75 bouquetins de tous sexes et âges, correspondant au nombre total estimé d’individus non marqués vivant dans le massif du Bargy, est générateur d’une incertitude sanitaire. En effet, les individus restants peuvent s’agréger différemment, relançant l’infection, ou se déplacer dans d’autres secteurs en intra ou inter-massif, ou à l’inverse, les sites dépeuplés peuvent devenir attractifs pour les bouquetins des massifs voisins, amenant de nouveaux effectifs. Ces perturbations seraient renforcées par les rotations d’hélicoptères chargés d’enlever les cadavres du massif

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